Vers une stratégie territoriale concertée

12 Décembre 2022

Depuis le premier sommet sur l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux dans la MRC d’Arthabaska, les actions se sont enchainées afin de définir la stratégie territoriale à mettre de l’avant dans le but d’atteindre l’objectif premier qui est d’avoir « Plus d’ici » dans nos cafétérias.

Qu’est-ce que la stratégie territoriale concertée?

En termes simples, une stratégie territoriale est un plan d’action collectif dont une collectivité peut se doter pour mobiliser les acteurs dans une direction commune, et ce, pour les prochaines années. Dans le cas présent, ce plan d’action concerne principalement la MRC d’Arthabaska.

Ce plan identifie de grandes orientations accompagnées d’actions à court, moyen et long terme que les acteurs principaux (producteurs, transformateurs, distributeurs, services alimentaires, organisations de développement territorial et institutions) pourront endosser afin de lever les freins à l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux. 

D’autres organisations autour de la MRC pourront également bénéficier des fruits de ce travail puisque l’objectif ultime est de partager et de rendre accessibles les idées, les projets et les outils au plus grand nombre.

Par cette stratégie territoriale concertée, nous souhaitons créer un mouvement de fond pour accroitre la part d’aliments locaux dans les institutions. Comme le dit si bien le dicton africain, « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».


Dévoilement de la stratégie territoriale

À l’heure actuelle, des travaux sont toujours en cours afin de co-construire cette stratégie qui sera dévoilée en juin prochain dans le cadre du deuxième sommet sur l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux dans la MRC d’Arthabaska.

Lors du premier sommet, les participants ont été amenés à identifier des enjeux vécus qui freinent l’approvisionnement local et à élaborer des pistes de solutions pouvant contrer ce frein. 

Toutes les pistes de solutions ont ensuite été analysées par l’équipe du Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA). Cette analyse a permis de faire ressortir 4 grands axes d’action autour desquelles la stratégie territoriale sera construite :

1. L’encadrement et la politique d’achat des aliments locaux dans les institutions

Cet axe visera à chercher des solutions pour stimuler l’achat d’aliments locaux en collaboration avec les différents acteurs du milieu.

2. La sensibilisation, l’éducation et les interconnaissances

Ici, la communication sera la clé afin de s’assurer que chacun des acteurs de la chaine d’approvisionnement comprenne bien les réalités et les besoins des autres joueurs afin de faciliter le travail et la collaboration de tous.

De même, le développement des connaissances et des compétences des acteurs sera un levier important à soutenir afin de rendre les actions pertinentes et signifiantes. Cuisiner de façon saisonnière, végétaliser les menus, conserver les aliments plus longtemps, sont quelques exemples d’apprentissages qui pourraient être mieux intégrés dans la formation des cuisiniers et cuisinières.

3. Le positionnement des entreprises agroalimentaires locales

Cet axe permettra d’adapter et de diversifier l’offre des entreprises d’ici afin de fournir adéquatement les institutions locales.

4. Le partage et la mutualisation des infrastructures et des services

La mise en commun des connaissances et des expertises permettra de développer une logistique de mise en marché groupée, ainsi que de favoriser le partage d’espace d’entreposage, de transformation et de conservation des aliments pour mieux répondre aux besoins des institutions.

Des pistes d’actions seront ciblées et priorisées dans chacun de ces axes et des porteurs pour chacune de ces actions seront nommés afin d’en faciliter l’application.

Les acteurs du milieu sont mobilisés pour faire avancer les choses et mettre en pratique les actions déjà identifiées. Le deuxième sommet de juin 2023 viendra ajouter de l’eau au moulin afin que chacun des acteurs concernés puisse prêter mainforte à cette initiative et ainsi participer activement aux changements souhaités. 

Certes, il s’agit d’un travail de concertation de longue haleine pour arriver à des résultats concrets à plus ou moins long terme. Tout de même, des impacts sont déjà visibles et l’engagement des acteurs, notamment dans les 4 chantiers de la région, saura inspirer d’autres institutions à emboîter le pas.

Soyez au rendez-vous le 9 juin prochain, au Centre des congrès du Victorin afin d’en savoir plus et de participer à la mise en action de la stratégie territoriale concertée.

Quelques définitions pour bien comprendre

La mission de la stratégie

La stratégie a pour mission d’assurer la mise en place de conditions favorables à l’accroissement de l’approvisionnement en aliments locaux des institutions publiques et privées de la MRC d’Arthabaska, en vue de susciter leur engagement envers l’achat local. Pour ce faire, elle vise à:

  • Identifier et diffuser à l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement institutionnelle des leviers (outils, informations, mécanismes) économiques, réglementaires, politiques, procéduraux et partenariaux leur permettant de mener à bien cet engagement;
  • Favoriser la collaboration entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement;
  • Assurer que les réponses apportées aux défis qui se présentent bénéficient au plus grand nombre.

Aliment québécois

Dans cette stratégie, un aliment est considéré comme étant québécois s’il a « été cultivé, élevé ou pêché au Québec » ou s’il a « subi une transformation de sa nature au Québec par une entreprise étant elle-même considérée comme québécoise ».

Aliment local

Dans le cadre de la stratégie territoriale visant à accroître l’approvisionnement en produits bioalimentaires locaux dans les institutions publiques et privées de la MRC d’Arthabaska, est considéré comme « local » tout aliment a minima produit et/ou transformé au Québec, tel que défini par Aliments du Québec, mais idéalement produit et/ou transformé à la distance géographique la plus courte possible du lieu final de consommation. C’est donc une logique de cercles concentriques qui s’impose: on priorise l’aliment ayant été produit et/ou transformé au plus près du lieu où il sera consommé, et l’on augmente le rayon jusqu’à obtenir l’aliment désiré.

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